Les bonnes résolutions sexuelles à prendre

Les bonnes résolutions sont souvent pénibles et donc rarement tenables. Et si pour changer, on prenait des résolutions sexuelles ? Attention, pas de résolutions moralisatrices qui tiennent. Cette année au lit, on fait ce qui nous plait.


Pas question ici de dicter ce qu'il faudrait faire pour avoir une "meilleure sexualité", mais plutôt de vous inviter à trouver la sexualité qui vous correspond, que vous soyez célibataire ou en couple. 

Apprendre à (vraiment) se connaître sexuellement

Se connaître sexuellement, c'est déterminer ce qu'on aime et ce qu'on aime pas, les positions sexuelles qui nous offrent un aller direct au septième ciel et celles qui nous ennuient, les fantasmes qui nous excitent et ceux qu'on n'assume pas encore. Se connaître, c'est se rendre capable de s'adonner à une sexualité sur-mesure, qu'on soit seul·e ou à deux (ou à trois). 

La masturbation est un bon moyen d'y parvenir, mais on peut aussi prendre le temps d'observer son sexe, de se toucher, pas forcément dans une quête de plaisir mais par curiosité. Certain·e·s préfèreront s'aider de sextoys. 

Parler sexe avec son ou sa partenaire 

S'épanouir au lit ne tient pas à un enchainement millimétré des positions les plus sportives du Kamasutra, ni à une démonstration de souplesse, ni à un lieu incroyable où faire l'amour. À moins d'être capable de télépathie, personne ne peut deviner ce qui vous plait ou ce que vous aimeriez tester si vous n'en parlez pas. Alors cette année, on libère la parole et on parle sexe. Et on ne parle pas que des phrases coquines type "Oh oui j'aime quand tu fais ça !".

Parler sexe, c'est exprimer ses goûts et ses désirs mais aussi aborder les petites gênes et les complexes au lit, pour mieux s'en libérer. "Oui, j'adore la position Andromaque, mais je manque de confiance en moi et j'ai peur de mal faire, tu m'aides ?" Alors, avant, pendant et après le sexe, on communique et on normalise le sujet. 

Développer son imaginaire érotique

Rien de tel qu'un imaginaire érotique actif pour maintenir le désir et la libido ! Pour le développer et nourrir ses fantasmes, être à l'écoute de son corps, ses sensations et ses émotions est nécessaire. La littérature et les podcasts érotiques peuvent également constituer un bon appui pour susciter l'imaginaire et renforcer notre plaisir. 

Ces apports extérieurs permettent d'être avec une voix, de susciter le lien, en nous laissant libres de nos images, là où le visionnage de porno mainstream a plutôt tendance à appauvrir l'imaginaire érotique. 

Investir dans un sextoy

Investir dans un sextoy pourrait bien changer votre rapport au plaisir. Inutile d’en acheter trop et de se perdre dans des fonctionnalités beaucoup trop compliquées (et pas si utiles que ça). Mieux vaut investir dans un jouet de qualité qui garantit un orgasme quand on a la flemme de solliciter ses doigts. 

Assumer sa sexualité, quelle qu'elle soit 

Vous vous rendez compte de l'énergie que l'on perd à se demander si on est "normal·e" sexuellement ? À se dire que l'on ne fait pas assez l'amour, qu'on le fait trop, qu'on ne le fait pas assez bien, qu'on devrait vouloir tester la sodomie, qu'on devrait vouloir le faire au bout d'une semaine, mais pas le premier soir. On ne le rappellera jamais assez : il n'y a pas de norme sexuelle qui tienne. Il y a autant de sexualités qu'il y a d'êtres humains et de couples d'êtres humains (et de trios d'êtres humains, etc., etc., etc.). 

Assumer sa sexualité, c'est la clef d'une sexualité épanouie. 

Moins complexer au lit (et en dehors)

Facile à dire, moins à appliquer. Cette année, on arrête de se focaliser sur ses seins qui pendouillent, son ventre qui ondule, ses lèvres comme ceci ou cela. La personne qui partage votre lit vous désire. Si votre complexe vous gêne trop, au point de vous bloquer dans votre sexualité, n’hésitez pas à en parler (à votre psy, à un médecin, à un·e ami·e ou même à votre partenaire si vous êtes assez en confiance). 

Ne pas se mettre la pression

S'il y a bien un lieu où la pression à la réussite et à la performance n'a pas sa place, c'est le lit (ou tout autre endroit permettant d'unir deux corps). On bannit la phrase "je ne suis pas un bon coup" de son vocabulaire et on apprend à lâcher prise au lit. En matière de sexe, il n'y a que des bons coups, c'est juste que certains matchent mieux que d'autres. 


Qu'on se le dise, la seule pression qui vaille, c'est celle que vous exercez sur votre clitoris. Et puis franchement, le charme d'un rapport sexuel, c'est sa maladresse, non ?